Mêlant images documentaires et danse communautaire, débordant de talent et de foi dans la vie, Via Kanana s’attaque à tout ce qui cloche avec l’énergie de l’espoir. Les artistes dansent, discutent, trépignent et chantent sur scène pour un monde meilleur.

Figure de proue de la danse contemporaine sud-africaine, Gregory Maqoma chorégraphie l’emblématique Via Katlehong. La troupe mixe depuis vingt ans les pas du pantsula avec les frappés du gumboot et du tap, danses et chants contesta­taires nés dans les townships de Johannesburg. La rencontre inédite du chorégraphe avec la troupe de danse urbaine est le manifeste politique d’une terre promise. Une utopie ?

Kanana serait, en langue sotho, une terre arc-en-ciel sans injustice, la démocratie post-apartheid rêvée dont l’utopie s’est dissoute dans les affaires et la corruption. Via Kanana trace une voie vers la promesse véritable d’une terre équi­table. Sur le plateau, les voix lancent leurs chants puissants, les corps leurs pas syncopés, leurs frappes de pieds et leurs claquements de mains.

La chorégraphie de Gregory Maqoma magnifie la danse pantsula des autodidactes de Via Katlehong et en fait l’ins­trument d’une critique sociale vigoureuse.

Dans le cadre de Steps, Festival de danse du Pour-cent culturel Migros.