Les Concertos brandebourgeois ne furent jamais interprétés en tant qu’œuvre à part entière du vivant de Johann Sebastian Bach. Après sa mort en 1750, on oublia cette collection de pièces instrumentales et la partition complète originale (un manuscrit autographe) ne fut redécou-verte qu’en 1850 et faillit disparaître à tout jamais pendant la Deuxième Guerre mondiale, alors qu’un bibliothécaire traversait la Prusse en train pour les mettre à l’abri. Le train fut la cible d’un bombardement aérien ; le bibliothécaire dut sauter du train et se réfugier dans une forêt voisine avec les partitions sous le bras. La musique miraculée de l’ère baroque était sauvée et prête à être découverte par une ère nouvelle