Dans une atmosphère chamanique, cette pièce pour six danseurs et un musicien pourrait bien vous faire perdre les pédales en exaltant le scandaleux phénomène qui consiste à se laisser traverser, peut-être même posséder, par des forces extérieures.
Six interprètes hip-hop virevoltent comme des fantômes autour de celui qui mène le bal, le musicien Gwenaël Drapeau. S’il y a un sorcier dans cette histoire, c’est bien lui ! Avec sa batterie, son clavier, son micro, il manipule sans vergogne la ronde des danseurs, dont les mouvements semblent provoqués tantôt par la fièvre, tantôt par les ressorts d’un automate remonté à bloc. Le dialogue s’engage avec passion entre le percussionniste sans visage et les corps fantasques. Il s’en faut de peu qu’on n’entre dans la danse !