Pour ce « soir de première », c’est toute la mécanique théâtrale qui est mise à nu, du tableau électrique au cintre, des trappes au matériel de rangement, des signaux lumineux aux avertissements sonores. La Veronal dévoile l’envers du décor, ce qui se joue derrière le rideau, dans les coulisses et les interstices.

Comme avec Sonoma, montré à la Comédie en septembre 2021, la compagnie espagnole offre une performance chorégraphique insolite : les mouvements sont saccadés, ralentis ou accélérés, comme si les danseurs et les danseuses étaient des poupées articulées à qui le théâtre et sa machinerie venaient insuffler la vie. Une ode au théâtre, majestueuse et solennelle, un hymne aux arts de la scène, techniques et divinement humains.