La nouvelle trilogie de Peeping Tom est comme une bonne série : passé le premier épisode coup de poing qui nous laisse sans voix – en l’occurrence Vader (Père) présenté en 2014 –, on devient complètement accro et on se languit de la suite. Une patience bien récompensée aujourd’hui, tandis que débarque Moeder sur le plateau de l’Esplanade, second volet de l’incroyable trilogie familiale imaginée par le plus allumé des collectifs belges.
Après le père, place à la mère. Lorsque celle-ci disparaît, les souvenirs des proches remontent : une galerie d’interprètes à la précision chirurgicale et à la souplesse féline se remémorent la figure tutélaire dans un décor hyperréaliste. Un musée ? Une salle d’interrogatoire ? Dans un univers que jalouserait David Lynch, on suit les chemins poétiques et férocement drôles imaginés par Peeping Tom. En vrai, c’est encore mieux qu’une (très) bonne série.

  • © Oleg Degtiarov
  • © Herman Sorgeloos
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