Festival Antigel à la Comédie de Genève
Emanuel Gat revient avec une comédie musicale chorégraphique, ode contemporaine au son et à l’atmosphère des années 1980, avec la musique de Tears for fears en toile de fond.
Pas d’annonce, la salle plonge d’un coup, d’un seul, dans le noir le plus complet. Les énormes baffles placés sur le devant de la scène rugissent les premières notes très rock d’Ideas as Opiates du groupe britannique Tears for Fears. En quelques minutes, l’atmosphère se réchauffe. A l’arrière du plateau nu, le mur s’ouvre en fines bandes laissant entrevoir, au loin, les coulisses. Des rayons de lumières zèbrent l’air. L’un après l’autre, les danseurs, vêtus de magnifiques costumes baroques décalés, signés Thomas Bradley (danseur de la troupe), prennent possession de l’espace. Dans la pénombre, ils posent, dos au public. Les silhouettes sont ciselées par un clair-obscur savamment imaginé par Emanuel Gat. La pièce commence et se poursuit entièrement portée par la beauté de cette subtile alliance entre mouvement, musique, lumières, scénographie. Un show grandiose et hypnotique.