Festival Antigel au Pavillon ADC
Sur scène, cinq interprètes masculins, tantôt unis, tantôt isolés, jouent de la nudité, presque toujours de dos, liés par une construction chorégraphique commune autour de la souplesse du bassin, de déhanchés ondulants ou rapides : des mouvements issus des recherches que Nadia Beugré mène depuis quelques années sur certaines danses urbaines à travers le monde, notamment au Brésil. Qu’est-ce qui définit et distingue le corps masculin ? Comment se défaire des assignations et des a priori projetés sur un corps nu ? Sur un corps noir ?
Avec L’Homme rare, la chorégraphe cherche ce qui caractérise et ce qui exclut, ce qui fige et ce qui est libère, ce qui est attendu et ce qui nous échappe. Irrémédiablement…
Pièce sur le point de vue, L’Homme rare questionne en nous le voyeur la voyeuse, mais aussi le regard occidental sur des corps noirs.