Ils sont dix-huit danseurs à hanter la scène au service d’une œuvre qui repousse les limites de l’art chorégraphique. Dotés d’une technique parfaite, d’une précision qui semble infaillible, d’une virtuosité sans égale, les interprètes de la Batsheva sont capables de tout. D’une lenteur qui confine à l’irréalité, d’une expressivité qui évoque tout le spectre des émotions, d’une fulgurance qui boute le feu au plateau. Dans Last Work, il semble qu’Ohad Naharin les ait priés de jeter leur corps dans la bataille comme si c’était la dernière fois.
La connotation dramatique du titre évoque l’opposition du chorégraphe à la politique menée par le gouvernement israélien. Sans ambages, Naharin indique que la situation de son pays devient si grave que cette création-là pourrait bien être la dernière.

  • © Gagi Dagon
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