La Chaleur part du désir de faire corps et chœur à plusieurs. La chorégraphe Madeleine Fournier envisage cette nouvelle création pour cinq interprètes comme une pièce à la fois musicale et chorégraphique. « Pour La Chaleur, explique-t-elle dans ses notes d’intention, j’aimerai retourner au fondement de l’art lyrique, là où danse et chant ne sont pas dissociés. Que serait devenu l’opéra si il avait été inventé par les danseur.se.s ? Comment aborder le chœur à partir de chants baroques et avec nos bagages de danseur.se.s ? Comment donner à entendre la richesse et le dessin de l’écriture de Purcell ? Pour cela, nous œuvrerons comme nous avons l’habitude de le faire avec la danse, c’est-à-dire à partir de la notion de mouvement dans l’espace et dans les corps. En situant physiquement, spatialement et émotionnellement la phrase chantée, en interrogeant son origine et sa visée, en observant les espaces que l’écriture propose, en donnant à voir le mouvement de la musique. »

Création 2020 accueillie par l’ADC et le Festival Antigel / Représentations à la Salle des Eaux-vives