Une pile d’enveloppes colorées trône sur la table. Michikazu Matsune s’assied, se saisit d’un coupe-papier : froissement sec de la feuille, raclement rapide et courtois de la gorge, il se lance. Un homme aveugle écrit une missive à son chien guide décédé ; un employé acerbe donne sa démission et retrouve avec gaieté sa liberté ; l’impératrice Marie-Thérèse promulgue ses derniers conseils à sa fille Marie-Antoinette ; Kurt Cobain nous explique son suicide…
Drôles ou cyniques, écrites par des célébrités ou des anonymes, toutes ces lettres d’adieu sont ici lues et interprétées avec tendresse et truculence par Matsune, au rythme de musiques populaires, qui tantôt nous tirent une larme, tantôt nous font nous esclaffer. Quand vient la danse, elle explose comme une libération : le Japonais frappe alors au cœur de nos émotions. Délicieusement exquis.