Dada Masilo galvanise avec ses réinterprétations inventives et fécondes des ballets classiques : son Swan Lake – où elle électrisait Tchaïkovski à coup de chants zoulous et la danse classique avec des roulements de hanches ! – a profondément marqué l’histoire de la danse. Aujourd’hui, c’est Giselle qui passe à la moulinette de ce génie volubile tout juste trentenaire. Loin du ballet originel, la version de Dada Masilo est féministe : ici Giselle n’est plus la frêle jeune fille prête au sacrifice, elle ne pardonne pas. La danse de la Sud-Africaine possède une virtuosité diabolique, entre décontraction et audace, son geste chorégraphique est d’une limpidité ahurissante. Sur une partition sonore inédite mêlant musique originale, percussion africaine et voix, cette Giselle est une véritable bouffée d’air frais, exubérante, énergique et vitaminée à souhait.

  • © John Hogg
  • © John Hogg
  • © John Hogg