La scène et tous ses possibles plastiques, performatifs, musicaux, avec dès l’entrée un titre qui chante et s’enraie : Ghost Writer and the Broken Hand Break. Voici Miet Warlop et des brassages, du chaos, des signes ébouriffants portés par un trio qui défait les attentes.
Chaque spectacle de Miet Warlop est indescriptible et unique. L’artiste flamande rejoue sans cesse la naissance du geste théâtral, entre rêverie plastique, expérience in vivo et performance irrévérencieuse. Ghost Writer and the Broken Hand Break est une triple chorégraphie : on y voit trois corps en rotation, explorant la musique des sphères, trois derviches post-modernes et corps stellaires en émoi. Cette pièce qui met en résonance l’individu, l’autre et les astres ouvre quantité de possibles scéniques. Miet Warlop : « De la tension à l’attention, de la respiration au chant, de la concentration à la fixation, de la fixation à la mise en vedette. Vibrant avec le plus petit détail de la galaxie. Il n’y a pas de cadre à ajouter, seulement la gravité. En obéissant à son attraction, je vais coller une de mes mains au ciel et l’autre au sol. Mes cordes vocales vont trembler, mais je resterai calme. Mon oreille droite s’accordera à la gauche, et la gauche à la droite. L’infini va se manifester. Sans jamais arrêter le mouvement, je commencerai à chanter les chansons que nous avons écrites sur les questions de vie, de mort et de métamorphose. La vérité est toujours quelque part là. »