Les mouvements de cette Physique de l’âpre communion sont empruntés au catalogue de chants d’oiseaux de Messiaen. S’y ajoute une consigne donnée aux interprètes : se consumer dans l’instant. Être pleinement maintenant.

Cet accueil est précédé d’un workshop d’une semaine avec Claudia Castellucci et de sa restitution publique au Musée d’art et d’histoire.

Et si la danse apprenait de la musique qui a appris des oiseaux ? Voilà le trajet tout en médiation de cette pièce au titre poétique : Physique de l’âpre communion. En visite attentive chez le compositeur Olivier Messiaen depuis plusieurs années, la chorégraphe Claudia Castellucci ne cesse d’y puiser des enseignements rythmiques. Elle s’inspire aujourd’hui de son Catalogue d’oiseaux, composé de 1956 à 1958, qui dépose sur une portée musicale des chants longuement et patiemment écoutés. Des chants imprévisibles, rétifs à la mesure ou à la duplication, mais qui ouvrent une voie pour le geste : rester toujours dans l’actualité de l’événement, ne jamais chercher ni à se projeter vers un dénouement futur ni à se sentir issu d’un passé. Être maintenant, en continu, dans une valeur d’importance constante. Voilà ce que demande la chorégraphe italienne à ses cinq danseuses danseurs, accompagnés sur scène par le piano de Matteo Ramon Arevalos.