Coup Fatal est né d’une rencontre en 2010 entre quatre artistes passionnants et passionnés : le chorégraphe Alain Platel, le compositeur Fabrizio Cassol, le contre-ténor Serge Kakudji et le guitariste Rodriguez Vangama. Les deux Belges et les deux Congolais font alors le pari de fondre leurs horizons artistiques et culturels respectifs en une alchimie originale, joyeuse, bigarrée, qui croise les rythmes congolais et la musique baroque. Dix ans après leur dernier concert chorégraphié, Platel, Cassol et Vangama décident de remonter Coup Fatal et appellent, à l’invitation de la Comédie, de nouveaux artistes à se joindre à eux.

Deux hommes s’avancent sur scène. Ils s’interpellent par instruments interposés, engagent un dialogue musical intense et enflammé. L’un tient une guitare électrique à double manche, l’autre un likembe. À cet appel à la danse, au partage, à l’amitié répondent immédiatement une dizaine d’autres musiciens et chanteurs qui débarquent alors, brandissant au-dessus de leur tête des chaises aux couleurs du ciel de Kinshasa.

Concert dansé, chanté et chorégraphié, Coup Fatal mêle des sonorités traditionnelles, des envolées électriques et des arias baroques dans une généreuse effervescence sonore et visuelle, qui marquera les esprits et résonnera dans les têtes longtemps après le spectacle. Subtile, la voix du contre-ténor se glisse dans le flux et le flow musical, le répertoire baroque (Monteverdi, Haendel, Gluck ou Bach) apportant ainsi sa contribution classique aux polyphonies originales du répertoire congolais

Avec une élégance folle, les artistes jouent, chantent et dansent en virtuoses inspirés, dans ce spectacle total qui sonne comme un coup de feu, illumine comme un coup de foudre, transperce comme un coup fatal.

(Re)Création à la Comédie de Genève