Fusionnant tradition et chorégraphie contemporaine, le grand écart de la danse coréenne est audacieux. Édifiée il y a presque 30 ans en Corée, l’internationale K’Arts Dance Company est à l’image de ce qui irrigue la danse contemporaine coréenne. D’un côté la tradition, les folklores, les coutumes chamaniques, de l’autre la fuite en avant dans l’avenir de la high-tech. Si le cœur balance, il penche vers d’insolites formes hybrides. Petit aperçu avec ce programme de 3 pièces fulgurantes.
No Comment. Changho Shin s’est inspiré d’une scène de guerre en Irak : un homme se tient debout au milieu des ruines, se frappant le visage et la poitrine tout en pleurant dans le silence le plus complet. Les danseurs ne sont que pulsions dans une performance physique inouïe.
Bow. La pièce explore le sens du salut dans la culture coréenne. Le bow fait courber la tête, abaisser le corps, il signifie le respect que l’on témoigne à l’autre. Misook Jeon examine les complexités et les beautés de ce langage corporel simple en apparence, mais si subtil.  Deotbaegi Blues. Les danseurs explorent l’une des danses folkloriques les plus connues de Corée. En combinant les mouvements du Deotbaegi avec les musiques blues américaines, Duck-Ki Ahn ouvre un nouvel espace de textures, de formes, de sensations.