Révélation de la scène chorégraphique actuelle, Marlène Monteiro Freitas fascine par son utilisation du corps comme instrument de subversion artistique : ses pièces sont hallucinées et hallucinantes, la vitalité y est libidinale et les métamorphoses hardies, l’esthétique à la fois baroque et surréaliste.
Dans sa toute nouvelle création, la Capverdienne passée par P.A.R.T.S. avant de s’installer à Lisbonne s’intéresse aux Bacchantes, ces servantes de Dionysos qu’on associe souvent à l’ivresse, à la danse et à l’orgie, dont Euripide a tiré sa fameuse tragédie. Ici les corps se transforment et deviennent des êtres hybrides, formant des tableaux carnavalesques, joyeux et fugaces. Une dizaine de performers peuplent cet opéra-monde vital et intense où se frôlent les musiques, les danses, le désir, le mystère. Où l’on mesure pleinement le pouvoir libérateur de l’art.

  • © Filipe Ferreira
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