Après son étude hypnotique sur le noir, Πóλις (Polis), puis sur le blanc, Aberration, Emmanuel Eggermont se laisse aimanter par le concept de motif. Une notion à prendre dans sa double acception : répétition d’une figure et raison d’agir (voire même, élan vers le mouvement). L’inspiration première de All Over Nymphéas se trouve chez le peintre Claude Monet et son étang de Giverny, composition reprise encore et encore, circulant du réalisme au lyrisme le plus abstrait. Un autre jardin fait écho à cet Eden vide d’humain-es du peintre impressionniste : celui de Jérôme Bösch, empli lui de figures et de motifs (sur)réalistes.

Au plateau, cinq interprètes, femmes et hommes d’horizons différents, ayant chacun-e un rapport au corps singulier. Le canevas chorégraphique est composé d’une multitude de couches et de références, utilisées comme des calques. Qu’est-ce qui nous meut, qu’est-ce qui nous émeut ?