0 peut être à la fois un point de départ et un point d’achè­vement. Entre ces deux extrémités : une existence, une infinité de possibles.
En 60 minutes, avec humour et tendresse, 080 (zéro quatre-vingt) trace, égraine, raconte l’histoire d’un être imaginaire ni femme ni homme, qui n’a ni sexe ni bouche, qui n’a pas de valeur, pas de frère, pas de soeur, pas d’amis, pas de pudeur. Ses gestes sont éloquents, ses réactions sans filtres, chaque nouvelle expérience est un bouleversement qui nous est raconté par le corps.
Il/elle ne court pas vers le futur et ne s’ankylose pas dans un passé. C’est une vie au présent dans un espace curieu­sement modifié, où le sol est parfois dur, parfois mou, où le plafond donne la vie, où la droite et la gauche se confondent. Le temps s’y écoule avec inconstance, il s’étire ou se contracte à sa guise.
Cette vie de rebondissements, au propre comme au figu­ré, nous invite à poser sur nos corps un geste de douceur.
Habitué à évoluer au milieu de, sur ou avec d’imposants objets scénographiques, le parcours artistique de Jonathan Guichard l’amène aujourd’hui à s’intéresser au corps et aux enjeux physiologiques des périodes de vie de ce corps.