De nos jours, tout va vite, trop vite. Le corps absorbe l’énergie de vitesse qui l’entoure et de cette surconsommation énergétique naît un déséquilibre qui le pousse à son autodestruction. Volt est le témoignage de cette dégénérescence. Le dialogue entre corps et environnement semble erroné, désynchronisé. Notre paysage se déforme dans l’espace, notre rythme s’accélère dans le temps. Dans une atmosphère électrique et sous tension, une nouvelle ère se dessine peu à peu et s’apprête à prendre forme.
A travers l’interprétation de ses danseurs, le chorégraphe développe un nouveau langage corporel entre lenteur et vitesse. Comment le corps, poussé au point ultime de sa transe, parviendra-t-il à retrouver son état d’équilibre ?
Questionnant le vocabulaire hip-hop, Tho Anothaï s’éloigne de la virtuosité pour trouver de nouvelles sensations. Toujours puissante, sa danse est subtilement épurée et dégage une poésie simple et légère.

© Volt Masahiko