Développant depuis plus de trois ans une vaste recherche intitulée Endangered Human Movements, la chorégraphe chileno-mexicaine Amanda Piña et le plasticien suisse Daniel Zimmermann ouvrent une fenêtre temporelle et politique absolument essentielle.
Au cœur de leur démarche la nécessité de donner forme, corps et voix aux gestes et mouvements éradiqués pour des motifs de colonisation et/ou d’évangélisation. De la réinterprétation de danses rituelles et communautaires ancestrales à l’évocation des savoirs indigènes, une nouvelle archive voit le jour, en résistance à l’économie de marché néolibérale et à l’épuisement des ressources naturelles.
Dans The Forest of Mirrors, troisième opus de cette exploration, la chorégraphe s’intéresse aux ontologies, cosmologies, mythologies et iconographies amérindiennes et tente de créer un pont entre savoir indigène ancestral, performance contemporaine et pensée post-humaniste.

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