Ten cents a dance, dix centimes pour une danse. On les appelle les taxi dancers, ces jeunes gens qui louent leurs bras le temps d’une danse. Marie-Caroline Hominal remonte aux origines de cette pratique dans l’Amérique des années folles, alors que s’ouvrent les premiers Taxi Dance Halls.
Avec Ivan Blagajcevic et TeresaVittucci, elle se transpose dans le souvenir de l’un d’eux et l’imagine, le fantasme, le réinvente.

A propos
« Ce sujet touche aux relations hommes-femmes et aux jeux de pouvoir qui existent dans les rapports humains. De Salomé à nos jours, la femme a toujours eu une place centrale dans la danse, mais dans les danses de salon c’est l’homme le leader. Dans Taxi-Dancers, nous sommes trois danseuses dont une est travestie du début à la fin. Comme Ossy, célèbre travesti Taxi Dancer au Eldorado club à Berlin dans les années 1930. J’aimerais appliquer des règles de jeux et des contraintes pour amener le corps vers des endroits qui me sont moins familiers. Depuis Duchesses (Hominal – Chaignaud) (2009) où la chorégraphie est réalisée par les mouvements du Hula
hoop, ainsi que dans ma dernière performance one to one Le triomphe de la renommée (2013)
et Froufrou (2013), les transformations physiques et la chorégraphie sont régies par des règles et codes extérieurs. »
Marie-Caroline Hominal

Presse
« Un air d’autrefois dont Marie-Caroline Hominal restitue parfaitement à Vidy le charme suranné et l’étrange cruauté. Sur des titres sucrés, trois taxi-dancers désœuvrées tuent le temps en dansotant. Désirs enfuis ou enfouis, attente mortifiante, miroir inquisiteur, séduction sans conviction, bienvenue à Dreamland, joli cimetière des illusions. »
Marie-Pierre Genecand, Le Temps, mai 2016

  • © Gregory Batardon
  • © Gregory Batardon