Le point de départ de ce spectacle est le célèbre ballet  L’après-midi d’un faune de Vaslav Nijinski créé pour les Ballets russes en 1912 à Paris. Qualifié d’ « inconvenant » par la critique, le spectacle fut présenté dans un parfum de scandale, en raison tout à la fois de l’argument et de son interprétation, la danse étant fort éloignée des codes de l’époque.

Julien Ficely souhaite se confronter à une pièce du répertoire chorégraphique en la transposant dans notre société avec ses codes et ses évolutions. Ses pièces sont un chemin, un voyage partagé dans lequel les danseurs impriment leurs énergies. Il transmet une gestuelle fine, organique et animale faite de précision. Une écriture, ou plutôt une inscription qui invente des limites pour mieux les déconstruire. Des corps émergent des émotions, effleurant la beauté et la complexité des rapports humains.
Ce Souvenir d’un faune se situant dans le contexte de notre société actuelle, il met la focale sur l’évolution de celle-ci. « Le faune » du spectacle est une femme, une femme qui s’est émancipée, qui est devenue dominatrice, et manipulatrice de l’homme. Elle n’est plus craintive comme elle pouvait apparaître lors de la création, mais affirme son désir et fait de l’homme un simple jouet pour elle, un objet de plaisir.