Sisyphe nous renvoie à une figure héroïque enfermée dans une spirale sans fin, à une punition aussi terrible qu’inutile et sans espoir. La condition de Sisyphe est tragique car irréversible. Mais toute la joie silencieuse de Sisyphe est là. Son destin lui appartient. Son rocher est sa chose, il se sait maître de ses jours.
Symbole universel du courage et de l’engagement, ce héros convoque et questionne notre capacité à agir sur le monde, à accueillir nos destins sans pour autant les subir.
Par la calligraphie des corps, une poétique subtile du mouvement, un art qui cisèle l’espace, François Veyrunes questionne le collectif et l’individuel. Seul ou ensemble, faire le pari pour soi-même d’un engagement fraternel sans complaisance. L’issue n’est-elle pas à “ l’intérieur ” ?
François Veyrunes trouve dans les figures mythologiques matière, et chair, à explorer. Au-delà de l’histoire, le chorégraphe sonde la puissance du vivant par le mouvement.

  • © Guy Delahaye
  • © Guy Delahaye