Un robot entre dans la danse et nous fait totalement oublier qu’il est une machine. Au début, il y a une grosse masse informe qui semble respirer dans la pénombre. Emballée de plastique, elle frémit, s’étire. De monstre préhistorique, elle se métamorphose en statue du commandeur, avant d’apparaître comme une gigantesque marionnette de forme humaine. Animant sa mécanique, la machine se joue de nos perceptions.
L’intention ici est claire : placer l’homme face à ce qui le dépasse. Soit, un robot de la General Motors avec une étonnante capacité de mouvement. L’engin devient acteur. Deux danseurs jouent avec lui, tentent de mener la danse. Aurélien Bory s’empare de l’outil industriel devenu inutile — sans objet — et le programme pour qu’il s’incarne en comédien sensible, se mêlant de manière acrobatique et chorégraphique à ses partenaires humains.

  • © Aglae Bory
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