A l’origine de Polymère, pièce chorégraphique néo-classique pour sept danseurs, il y a l’exposition en 2019 d’Etienne Krähenbühl – sculpteur et graveur suisse – dénommée Plastiques. Après avoir fait chanter le métal et danser le fer, l’artiste décide d’explorer la matière plastique (« polymère » en termes chimiques) et de la questionner : au-delà de sa beauté et de son utilité, ne la voit-on pas envahir insidieusement notre corps, notre quotidien et notre planète ? C’est à cette occasion que se rencontrent, en Suisse, le sculpteur et le chorégraphe Julio Arozarena, ex-danseur et maître de ballet du Béjart Ballet Lausanne et directeur de la compagnie transfrontalière éponyme (CH/FR). Inspiré par le travail artistique du plasticien et sensible à la question de la pollution des océans, mers et rivières par l’être humain, l’artiste cubain se lance dans la création d’une œuvre chorégraphique à la démarche inédite où danse et arts plastiques partagent la scène et unissent leurs univers, pour rendre hommage à l’Eau, berceau de la Vie sur Terre. Cette pièce entre en résonnance avec les projets autour de l’eau de l’UNESCO.