À la croisée du baroque, du hip-hop et de l’électro, Mourad Merzouki bouscule à nouveau les codes en créant un dialogue entre la breakdance et la viole de gambe. Plus de trois siècles les séparent, mais ce soir la viole de gambe et la danse hip-hop ne font qu’une, réunies avec audace par Mourad Merzouki.
Le chorégraphe reste fidèle à lui-même. Figure incontournable du mouvement hip-hop depuis le début des années 1990, il inscrit son travail au carrefour de multiples disciplines et esthétiques : danse hip-hop et contemporaine, cirque, arts martiaux, arts plastiques, vidéo et musique jouée en direct. À la tête de sa compagnie Käfig, il n’a de cesse, à travers les 32 pièces de son répertoire, d’ouvrir le dialogue et la rencontre entre les arts et les artistes. Comme avec cette singulière création où le hip-hop rencontre la musique baroque. Baigné par des lumières tamisées aux couleurs crépusculaires et chatoyantes, un quatuor de danseuses et danseurs se confronte à la viole de gambe, instrument phare du 17e siècle, sur les rythmes électros du groupe Arandel. Corps et cordes se mettent au diapason et composent des tableaux vivants à la croisée des styles et des temporalités.