Ils marchent sur les mains, tournent comme des toupies sur les hanches ou pivotent sur la tête à n’en plus finir. Nous sommes dans l’univers du hip-hop, gestes et musique en témoignent, mais il y a aussi autre chose : la musique change, s’envole, devient parfois classique, et les mouvements se transforment. Comme si les codes du hip-hop avaient muté. Voilà plus de 25 ans que Kader Attou nourrit ses chorégraphies de breakdance et de hip-hop, mais aussi d’arts du cirque, de danse contemporaine et d’arts visuels. Après The Roots, son dernier opus est moins narratif. Les danseurs, quatorze hommes et deux femmes, montrent une virtuosité spectaculaire. Leur rapidité vertigineuse, leur précision impeccable, leur force nous en mettent plein la vue, mais c’est aussi l’intériorité de chacun qui s’exprime, avec sa fragilité, sa sensualité, sa poésie. Éblouissant.

  • © Michel Cavalca
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