« Lors du premier confinement, en mars 2020, j’ai passé trois mois enfermée à Bologne, dans le Nord de l’Italie. Je n’avais jamais passé un temps aussi long entre quatre murs. Pendant cette période, ma relation avec ma chambre, le temps que j’y passais et les actions que j’y réalisais ont changé. », raconte Emma Saba. Elle a vécu une sorte d’Odyssée de l’espace domestique, selon l’expression de Mona Chollet. Et elle en a tiré des partitions corporelles, vocales, spatiales. Autour du mot homebody, qui veut dire personne paresseuse ou femme au foyer, Emma Saba organise des énergies chorégraphiques politiques. Dans la fine di tutte les cose / l’inizio di tutte le altre, la chambre du confinement et le corps assigné dialoguent. Joyeusement. Librement. Comme si l’hyperobjet du virus avait engendré de nouvelles relations aux hypo-objets de la maison. Le spectacle est aussi tissé dans une scénographie qui induit la danse, et est porté par des arias de femmes abandonnées et cloîtrées.

Création 2022
Pièce coproduite et programmée dans le cadre d’Emergentia – temps fort pour la création chorégraphique émergente réalisé par L’Abri, le TU et le Pavillon ADC – qui a lieu du 1er au 12 novembre. Programme complet emergentia.ch.