En arabe, Ihsane désigne un idéal de bonté, de gentillesse et de bienveillance. Il renvoie dans l’Islam à une forme de communion avec l’univers. Mais en Belgique, Ihsane évoque aussi un crime raciste et homophobe survenu à Liège en 2012. Se définissant lui-même comme artiste, queer et arabe, la polymorphie d’Ihsane offre à Sidi Larbi Cherkaoui un terrain d’expérimentation pour revisiter son histoire familiale dans toute sa complexité.
Alors qu’il dédiait Vlaemsch (chez moi) à sa mère et à ses racines flamandes, il explore avec Ihsane la relation à son père, qui a quitté le Maroc pour la Flandre, endurant la condition d’immigré. Pensé comme le deuxième volet d’un diptyque, le chorégraphe poursuit sa quête d’une paix intérieure.
Autour de lui, une équipe inédite, de la musique aux costumes, accompagne les danseurs et danseuses du Ballet du Grand Théâtre de Genève et de la Compagnie Eastman dans un Orient à la vitalité artistique effervescente.