Cette fois-ci, c’est avec son frère David Hominal, artiste visuel, que la danseuse et chorégraphe Marie-Caroline Hominal collabore pour un duo qui mixe les pratiques. Après Hominal/Öhrn en 2018 et Hominal/Xaba en 2019, voici donc Hominal/Hominal. Ensemble il y a une dizaine d’années, iels ont déjà fait pour Le Festival de La Bâtie : Two birds at swim, at birds two swim, at two birds swim… . Et les éléments qui les réunissaient sur cette pièce continuent de les aimanter : aller à l’essentiel, trouver un corps-outil pour construire et déconstruire, dire deux fois la même chose, dire à l’envers, dire le moins ou l’absurde. Le duo se retrouve aussi autour d’images burlesque fortes façon Buster Keaton ou Charlie Chaplin, et sur des inductions comme : déambulation, damnation, débandade, dérogation.

Chacune chacun travaille sa matière de son côté, dans une attention particulière aux ombres, au contre-jour : danse et peinture suivent leur cours, puis il s’agit de croiser, d’assembler, de composer. C’est une partition élaborée à deux, côte à côte, qui cherche des effets sensibles et émotionnels. Les deux artistes ont en commun le mouvement, car pour l’une et l’autre, tout est histoire de gestes et d’énergies formelles. Ici incarnés dans des physicalités simples, immédiates et ludiques.