Le ciel gronde, la pluie s’intensifie. Vêtue de jeans scintillants, Marie-Caroline Hominal évolue comme dans un conte au milieu d’une scénographie dominée par le rose : de grands panneaux peints par son frère David Hominal, aux textures changeantes, aux tonalités fuyantes, aux motifs répétitifs, sur lesquels la danseuse projette son ombre, ses histoires, ses rêves éveillés et ses doutes assumés.
Elle aussi travaille la répétition, le collage, le geste formel, avec un sens aigu de la mise à distance, du pas de côté, de l’autodérision.
C’est la troisième fois que Marie-Caroline Hominal invite un artiste à travailler avec elle. La proposition de départ consiste à mettre en miroir des pratiques artistiques, à les faire dialoguer pour mieux les révéler, l’une à l’autre. Pour ce spectacle, la chorégraphe a convié son frère plasticien David pour une collaboration placée sous le signe de la complicité, où résonnent conjointement leurs univers esthétiques respectifs. Ou quand Hominal croise Hominal.