Po-Cheng Tsai, jeune phénomène taïwanais de la danse contemporaine internationale, mêle arts martiaux, gestuelles traditionnelles et urbaines.
Bercé par les rituels bouddhistes en l’honneur des esprits, il crée un ballet physique et visuel dans lequel il convoque l’eau, la terre, le feu en une force vitale.

Le chorégraphe s’est inspiré d’une fête religieuse de Taïwan lors de laquelle les habitants déposent sur l’eau de petits lampions. Sur scène, l’évocation frappe en effet au premier coup d’œil, puisque les danseurs, hommes et femmes, revêtent un large tutu blanc à arceaux qui les fait ressembler à de grands nénuphars. Ils glissent et impriment des variations de rythme et d’intensité étonnantes.

Mélange de violoncelle et d’effets sonores électroniques, la musique suit un cours de plus en plus tumultueux, jusqu’à emporter ses spectateurs dans des rythmes haletants.

Ce spectacle, poétique et lunaire, est chargé d’une énergie rare et nous laisse le souffle coupé, devant cette incroyable ode à la vie.