Née au Cap Vert, aujourd’hui basée à Lisbonne, la danseuse animale imposait déjà sa présence singulière aux côtés de Chaignaud et Bengolea, de Boris Charmatz ou de Tânia Carvalho.
Jaguar est un poème surréaliste, un cadavre exquis et un rituel bizarre. 
Ce duo chauffe la machine imaginaire, invite à se raconter des histoires, avancer des pistes, suivre des fils tordus et emmêlés, toucher à des endroits sensibles. La toile est ample et mouvante, alors tant pis si des références nous manquent ! 
Ne jamais fixer le sens, mais saisir pleinement l’intensité de ce qui est en jeu – cinéma des origines, peinture, art de la marionnette et performance se regardent dans les yeux et se répondent dans un chaos finement orchestré. 
Avec Jaguar, il s’agit de se laisser transporter par l’incertitude, de goûter pleinement à cette pluie tropicale qui inonde soudain l’environnement sonore, comme pour emporter toutes les visions, sans que nous ne sachions où tout cela peut nous entraîner.

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