Dans la grande salle

En choisissant Contrepoint comme nom de compagnie, Yan Raballand signifie clairement son désir d’écrire des partitions chorégraphiques à plusieurs voix, à plusieurs visions : cette alchimie entre musicalité, écriture chorégraphique et relation aux interprètes.

Avec 14 duos d’amour Yan Raballand nous propose de plonger dans notre cartographie amoureuse. Un amour en appelle un autre, ils s’enchainent dans notre œil, nos esprits, les suivants venant éclairer les premiers, comme un aller-retour entre l’intime de la relation et quelque chose de plus onirique, de plus fantasmagorique.
Une histoire se déroule devant nos yeux. Elle s’efface pour s’inventer à nouveau. Un cadavre exquis où la fin d’une relation serait le point de départ de la suivante. Une superposition de calques où les duos viendraient se colorer mutuellement et donner une perspective singulière aux uns et aux autres.
Que nous reste-il finalement ? Nous chercherons l’endroit du souvenir des regards, des gestes qui nous reviennent encore et encore telle une musique entêtante ou tapie dans notre esprit et qui ravive ce qui nous liait. Nous nous amusons de cette musique tantôt avec légèreté, tantôt avec puissance.

Les duos sont comme une boule à facette, ils traversent le prisme de la scène puis se morcellent en une multitude de situations, de relations et qui pourtant nous ramènent toujours à l’endroit de l’intime que nous avons envie de d’explorer.
14 duos d’amour pourrait être un jeu d’amour et de hasard. Un puzzle dont les pièces viendraient s’assembler avec surprise et délicatesse.