Ioannis Mandafounis a déjà plusieurs fois invité Manon Parent dans ses textures d’improvisations. Scarbo dévoile les états les plus intérieurs, personnels et sensibles, de la danseuse. Des séquences quasi cinématographiques sur du Ravel et du Debussy. Le partage complice d’une intimité.

Création 2021 coproduite par le Pavillon ADC

Au cours des dix dernières années, Ioannis Mandafounis a développé une très patiente méthodologie de création chorégraphique par improvisation. Ce travail multidimensionnel est ancré dans une attention fine au mouvement et à ses motivations, souvent inspiré par des approches d’arts martiaux.Scarbo se construit en collaboration étroite avec la danseuse et musicienne Manon Parent, comme Sing the Positions il y a trois ans : cette interprète a également dansé plusieurs autres pièces du chorégraphe, et elle se glisse dans la méthodologie Mandafounis comme nulle autre. Aujourd’hui, le chorégraphe s’intéresse au partage de l’intimité de son interprète avec le public. Comment déposer dans le mouvement toutes les émotions, tous les états d’une personne, de manière fluide, immédiate, sans filtre ni jugement ? Quelle liberté trouver si on décide de laisser voir entièrement ce que vit une personne sur scène. Ce solo vient questionner la narration en danse contemporaine, ses formes, son effectivité. Accompagné par du Ravel et du Debussy, construit de manière cinématographique, la pièce déroule une continuité souple, qui semble complètement naturelle et qui emmène les spectateur·rices dans ce qui pourrait être un film d’art et d’essai live.