Un événement chorégraphique à ne pas manquer, car Reinhild Hoffmann, figure emblématique du théâtre dansé, remonte avec le Ballet du Grand Théâtre une pièce créée en 1983. Maria Callas a interprété et marqué de son sceau toutes ces héroïnes qui meurent par le poignard, qui se précipitent du haut d’une tour, qui montent sur le bûcher, l’échafaud ou qui sombrent dans la folie. Seule la mort met fin à leurs tourments, elles n’ont pas droit au bonheur sur terre. Leurs airs d’adieu constituent le rêve de chaque cantatrice et font languir le mélomane. La voix de Callas est bien présente, mais ce n’est pas sa biographie que la chorégraphe nous raconte, c’est bien plus. Callas nous parle de la recherche d’amour, de l’aspiration au bonheur, d’introspection et de souffrance. Callas est la femme et l’artiste qui a osé l’aventure et franchi les frontières. N’a-t-elle pas donné un nouvel essor à l’art lyrique dans les années 50 ? Probablement Callas est-elle une muse, une figure archétypique pour une des pionnières du Tanztheater, du théâtre dansé…